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Conséquence de la qualification d'un contrat d'assistance à maîtrise d'ouvrage en contrat de louage d'ouvrage

Public - Droit public des affaires
15/03/2018
La qualification d'un contrat d'assistance à maîtrise d'ouvrage en contrat de louage d'ouvrage implique que la qualité de constructeur soit reconnue à l'assistant de maîtrise d'ouvrage. Telle est la solution dégagée par le Conseil d'Etat dans un arrêt rendu le 9 mars 2018.
Le contrat d'assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO) en litige prévoit, à l'article 1er de l'acte d'engagement et cahier des clauses administratives particulières (CCAP) que "la mission ainsi confiée exclut formellement tout mandat de représentation du maître d'ouvrage dans l'exercice de ses prérogatives". Son article 2 précise que l'assistant au maître d'ouvrage "est l'interlocuteur direct des différents participants". Son article 3 relatif au contenu, à la définition et au phasage de la mission confie notamment au cocontractant une mission de direction de l'exécution des travaux et d'assistance aux opérations de réception.
 
Il résulte de l'ensemble de ces stipulations que ce contrat revêt le caractère d'un contrat de louage d'ouvrage et que la qualité de constructeur doit être reconnue non seulement au maître d'oeuvre et entrepreneur ayant réalisé les travaux, mais aussi à l'assistant de maîtrise d'ouvrage.
 
 
Par Yann Le Foll
Source : Actualités du droit